Le 11 mai 2025, la France assistera à une marche nationale contre l’islamophobie, rassemblant des militants anti-racisme, des personnalités publiques et des leaders de collectifs, en réponse à la hausse des attaques islamophobes à travers le pays. La manifestation débutera à 14 heures, heure locale, dans le quartier de Bastille à Paris.
Cette marche fait suite à une attaque islamophobe brutale commise par un individu nommé Olivier A., qui a poignardé à plusieurs reprises un homme musulman, Aboubakar Cissé, dans une mosquée. L’attaque a eu lieu alors que la victime priait, et l’agresseur a filmé son crime tout en lançant des insultes à l’encontre de Dieu, de l’islam et des musulmans. Il a poignardé Cissé entre 40 et 50 fois.
Les organisateurs de la marche, en réponse à cet acte violent, ont exprimé leur détermination à continuer à lutter contre le racisme et l’islamophobie. Dans leur déclaration, ils ont souligné que “la personne qui tue est responsable, mais quelqu’un qui commet un crime raciste le fait toujours dans un climat qui le permet”.
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Un Climat de Tension et de Silence Politisé
Selon Beur FM, les organisateurs de la marche se disent frustrés par le silence des dirigeants politiques concernant la série d’attaques islamophobes continues et l’exclusion croissante des musulmans de la vie publique en France. De nombreux groupes et collectifs soutiennent la marche, y compris le Collectif Contre l’Islamophobie en Europe, le Comité Aama, le Marché de la Solidarité, le Comité des Sans-Papiers 75 et Urgence Palestine.
Plus de 100 personnalités publiques ont promis leur soutien à la marche, parmi lesquelles l’écrivaine Annie Ernaux, l’actrice Adèle Haenel, le comédien Waly Dia, l’universitaire François Verges, et les artistes Lmohtep et Booder.
Une Prise de Position Partagée par le Premier Ministre Français
Le climat autour de l’attaque a également provoqué des divisions au sein du gouvernement français. Peu de responsables ont reconnu que ce meurtre était un crime de haine islamophobe. L’un des rares à l’avoir fait était le Premier ministre français François Bayrou, qui a réaffirmé ses propos concernant le meurtre de Cissé, qualifié d’attaque islamophobe. Après avoir été critiqué pour ses déclarations, Bayrou a expliqué dans une interview au Journal du Dimanche qu’il maintenait ses propos, affirmant que “les faits sont clairs : un homme de 22 ans a été tué dans une mosquée alors qu’il priait, son agresseur a filmé l’attaque en proférant des insultes contre Allah. Alors je demande : si ce n’est pas de la haine dirigée contre l’islam, qu’est-ce que c’est ?”
Un Contexte de Croissance des Attaques Islamophobes
Les attaques islamophobes en France connaissent une nette augmentation ces dernières années, exacerbant les tensions sociales. Le meurtre de Cissé est le dernier d’une longue série d’agressions violentes motivées par la haine raciale et religieuse, mettant en lumière la vulnérabilité des communautés musulmanes en France.
Cette montée de l’intolérance religieuse a provoqué des protestations à travers le pays, incitant de nombreux citoyens à se mobiliser pour dénoncer ces actes. La marche du 11 mai est un appel à l’unité et à la solidarité, afin de défendre les droits fondamentaux et protéger les citoyens de la haine et de la violence.
L’Importance de la Marche pour la Communauté Musulmane
La marche représente une occasion importante pour la communauté musulmane de faire entendre sa voix face à un climat de plus en plus hostile. En plus de dénoncer les attaques islamophobes, elle vise à sensibiliser l’opinion publique aux dangers de la montée du racisme et de la haine religieuse en France.
Les organisateurs de la manifestation espèrent que cet événement marquera un tournant dans la lutte contre l’islamophobie, en appelant à une action collective pour éradiquer la discrimination et garantir l’égalité pour tous les citoyens, quelles que soient leurs croyances.
Cet article a été publié à l’origine sur : moroccoworldnews