Le vendredi 30 mai 2025, le président Donald Trump a organisé une cérémonie d’adieu dans le Bureau Ovale pour Elon Musk, qui termine son mandat de « special government employee » au sein du Département de l’Efficacité Gouvernementale (DOGE). Ce départ met fin à une période mouvementée marquée par des coupes budgétaires drastiques, des tensions internes et des ambitions démesurées. Retour sur cette page importante de la collaboration entre Musk et l’administration Trump.
Un mandat de quatre mois sous haute tension
Une mission ambitieuse mais incomplète
Elon Musk a occupé son poste pendant environ 130 jours, la durée maximale autorisée pour un « special government employee » sur une année. Chargé de réduire les dépenses fédérales, Musk avait initialement promis de couper jusqu’à 1 000 milliards de dollars, avant de revoir ses objectifs à la baisse, tablant finalement sur 150 milliards pour l’année fiscale en cours. Malgré des réductions significatives, notamment la suppression de milliers d’emplois fédéraux et la quasi-disparition d’agences comme l’USAID, ses résultats restent controversés. Des chercheurs de l’Université de Boston estiment que ces coupes ont déjà causé la mort de centaines de milliers de personnes à travers le monde1.
Un investissement personnel et politique majeur
Au-delà de ses fonctions, Musk a investi plus de 250 millions de dollars pour soutenir la campagne de réélection de Donald Trump. Il a également accompagné fréquemment le président lors de ses déplacements officiels, renforçant une relation étroite mais parfois conflictuelle.
Trump loue un « transformateur monumental » du gouvernement
Une cérémonie d’adieu empreinte d’émotion
Lors de la cérémonie dans le Bureau Ovale, Trump a salué Musk comme un acteur clé de la transformation des méthodes gouvernementales. Il l’a qualifié de « fantastique » et « remarquable », soulignant que même si Musk quittait officiellement son poste, il resterait un allié précieux. Trump a rappelé les nombreux programmes supprimés sous la direction de Musk, insistant sur la nécessité de poursuivre ces réformes.
Une vision partagée mais des désaccords persistants
Trump a aussi reconnu les tensions, notamment sur le budget domestique qu’il pousse actuellement au Congrès, jugé par Musk comme affaiblissant les efforts du DOGE. Cette divergence illustre les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des réformes.
Elon Musk : un départ forcé mais un engagement maintenu
Une sortie contrainte par la loi
Musk a précisé que son départ n’était pas volontaire mais dicté par la limite légale des 130 jours. Il a exprimé sa confiance dans la capacité du DOGE à poursuivre ses missions, affirmant que le projet s’intégrerait durablement dans les structures gouvernementales.
Un retour aux affaires privées
L’homme d’affaires prévoit désormais de se concentrer sur ses entreprises privées, notamment Tesla, SpaceX et la plateforme X (ex-Twitter). Il a cependant assuré qu’il continuerait à soutenir Trump et son administration.
Départs et incertitudes au sein du DOGE
Une équipe en pleine recomposition
Le départ de Musk s’accompagne d’une vague de départs chez ses collaborateurs proches, dont Steve Davis, président de la Boring Company, la porte-parole Katie Miller et l’avocat James Burnham. Ces mouvements soulignent une certaine instabilité au sein du département.
Des tensions internes et des critiques publiques
La gestion de Musk a parfois été critiquée, notamment pour des prises de position publiques sur X et des initiatives non coordonnées avec d’autres membres du gouvernement. Un exemple marquant est la demande d’un briefing confidentiel sur la Chine au Pentagone, dont Trump a appris l’existence par les médias.
Une relation complexe entre Musk et Trump
Du soutien affiché à la critique voilée
Si Trump a manifesté un soutien appuyé lors de la cérémonie, il n’a pas caché ses frustrations sur certains aspects du mandat de Musk. De son côté, Musk a exprimé publiquement ses désaccords, notamment sur la politique budgétaire.
Un héritage incertain
La collaboration entre Musk et Trump a profondément marqué la politique fédérale, notamment par des coupes budgétaires sans précédent et une volonté affichée de réformer l’administration. Toutefois, les conséquences humaines et politiques de ces décisions continuent de susciter un débat intense.